J’ai dégainé mon arme secrète pour redonner le sourire à cette femme

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Je suis chef cuisinier dans une résidence senior. J’adore mon métier car je fais plaisir à des personnes âgées pour qui le déjeuner est un moment clé de leur journée. Depuis ma cuisine, je peux surveiller la salle à manger à travers un hublot. Je sais comme ça quand c’est un bon jour ou pas pour eux. J’ai remarqué que c’est souvent lié à la météo. La salle à manger donnant sur une très grande baie vitrée, on a l’impression de déjeuner à ciel ouvert.

 

Chaque jour, après le déjeuner, quand les résidents prennent leur petit café, c’est le moment où je sors de la cuisine et que je viens discuter avec eux. Ils me donnent leur avis sur le repas, me parlent de tout et de rien, on plaisante ensemble. C’est toujours joyeux et convivial. J’ai l’impression de faire partie d’une famille et de préparer le repas de mes oncles et tantes.

 

Le mois dernier, il y a eu une nouvelle résidente qui est arrivée. Les premiers repas sont cruciaux pour l’intégration des nouveaux arrivants. On les place toujours à une place très bien choisie, et on fait attention à les mettre à côté de personnes avec qui ils vont bien s’entendre.

 

Après la plonge, quand tout le monde est parti, on se fait toujours un débriefe du repas pour voir comment ça s’est passé. Marie m’a dit : « La nouvelle résidente, elle a l’air toute perdue. J’ai essayé de lui poser des questions mais elle n’était pas très causante ».

 

Le lendemain, depuis mon hublot, je l’ai bien observée. Effectivement, elle était assez éteinte et avait l’air dans ses pensées. C’est alors que j’ai décidé de sortir mon arme secrète. J’ai demandé au directeur de la résidence si je pouvais changer le menu du lendemain. Je lui ai dit que c’était pour le plan « cocooning en cuisine ». On n’a pas eu besoin de se parler plus, il m’a tout de suite donné son feu vert.

 

Le lendemain, une douce odeur se dégageait de la cuisine. J’ai souri en voyant les résidents tourner autour de la porte de la cuisine. Je savais qu’ils étaient intrigués par cette odeur qui leur rappelle leur enfance. Il y avait une espèce d’effervescence dans la salle à manger au début du repas. Quand le dessert est arrivé, un ange est passé !

 

Marie leur a chacun déposé fièrement un petit bol où il y avait… du riz au lait avec de la vanille. C’est une recette de ma grand-mère et je sais que pour les résidents, c’est pour eux aussi un doux souvenir de leur enfance. Quand la nouvelle résidente a commencé à goûter son dessert, je l’ai vue avoir les yeux pleins d’étoiles. Elle est même venue me voir à la fin du déjeuner pour me remercier. Sa grand-mère aussi lui faisait la même recette avec de la bonne vanille.

 

Depuis, je l’ai vue retrouver le sourire. Chaque jour, elle passe une tête par le hublot pour voir ce qui se mijote dans ma cuisine. C’est devenu notre petit rituel à nous !

Etienne, 46 ans

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