Le chef des services secrets français, Louis Toulouse (Bernard Blier), est compromis par son adjoint Milan (Jean Rochefort) dans une affaire d’agent double. Cette machination menée par Milan a pour objectif de discréditer Toulouse afin de prendre sa place. Mais Toulouse, ayant découvert les plans de Milan, met en place un piège pour faire tomber son adjoint. Pour cela, il décide d’utiliser un inconnu, « n’importe qui, un homme dans la foule » et de faire croire à Milan que l’inconnu en question est un redoutable agent secret destiné à régler l’affaire de l’agent double.
Cet inconnu, choisi par hasard à Orly est François Perrin, un violoniste étourdi qui porte une chaussure noire à un pied et une marron à l’autre. Milan tombe immédiatement dans le piège et déploie une équipe d’espions destinée à épier Perrin. Pour le faire parler, il attire Perrin dans le lit de son agent féminin, la magnifique Christine (Mireille Darc), afin d’obtenir des confidences sur l’oreiller. Elle est d’ailleurs la première à se douter que Perrin soit un agent secret.
N’obtenant rien, Milan ordonne l’assassinat de Perrin. Finalement, Christine et Perrin entament une relation, et partent pour le Brésil.
Le choix de Pierre Richard dans le rôle-titre est loin de faire l’unanimité. Yves Robert, le co producteur, doit taper du poing pour imposer l’acteur. Yves Robert doit également batailler pour engager Jean Carmet pour le rôle de Maurice, alors que la Gaumont préférait Jean Lefebvre. Pour le rôle de la séduisante espionne Christine, le cinéaste pense d’abord à Anny Duperey, mais Alain Poiré lui propose de rencontrer Mireille Darc. Alors que Robert est charmé par l’actrice, Darc accepte le rôle sur les conseils d’Alain Delon. Le rôle du chef des services secrets Toulouse est confié à Jean Rochefort, marquant ainsi la première collaboration de l’acteur avec le réalisateur. Il s’agit également du premier énorme succès commercial de Pierre Richard, dont c’est le premier long-métrage en vedette en tant qu’acteur non réalisé par lui-même. Le Grand Blond permet aussi à Jean Carmet de lancer véritablement sa carrière cinématographique et à Jean Rochefort d’obtenir son premier succès en tant que tête d’affiche et confirme le statut de vedette de Mireille Darc.

Lyly, 26 ans
Le confinement m’aura permis de ressentir tout l’amour que je te porte

Marta, 84 ans
Le jour où j’ai trouvé une vie culturelle dans un endroit improbable