Ce Grand-Père a noué une relation exceptionnelle avec sa Petite-Fille grâce au confinement

Quand le premier confinement a été annoncé, j’ai tout de suite décidé de ne pas me laisser abattre. Je me suis mis à dessiner.

Je n’ai jamais spécialement été grand dessinateur, mais tout ce temps passé à la maison m’a donné de nouvelles envies. J’ai donc dessiné sans relâche mon balcon, sous tous ses angles : des feuilles, des fleurs, des pots, des natures mortes, la décoration … À tel point que mon trait de crayon s’est amélioré! Je n’étais pas mécontent de mes œuvres : j’allais pouvoir mettre mon plan à exécution …

Une fois que j’avais tous ces beaux dessins, j’ai décidé de les envoyer par la poste : à ma fille, à ma sœur, à mon gendre et à ma petite-fille de 7 ans, accompagnés d’un petit mot gentil. Mon but était de maintenir le contact, de donner de mes nouvelles.

Les plus âgés de la famille m’ont poliment remercié pour cet envoi et j’ai pensé qu’on en resterait là. J’étais sacrément déçu que personne ne réalise tout le travail que j’avais mis dans ces dessins, et que personne ne me réponde par la poste.

Décidément, tout se perd …

Et puis, quelques semaines plus tard, j’ai eu la surprise de recevoir une lettre de ma petite-fille.

Elle avait dessiné, elle aussi, une fleur de son jardin. Derrière le dessin, elle avait écrit “Une fleur, de mon cœur à ton cœur. Je t’aime, Papy”.

Je ne vous raconte pas l’émotion que j’ai ressenti en lisant sa lettre. Elle, si petite, qui a pris le temps de me faire un dessin et de me l’envoyer par la poste! J’étais ému et stupéfait.

Ni une, ni deux, j’ai pris mon papier à dessin, et je lui ai envoyé une réponse. Un dessin, accompagné d’un petit mot, pour lui raconter une petite anecdote de ma vie.

C’est ainsi qu’est née entre nous une correspondance assidue.

Depuis ces premières lettres, nous nous sommes envoyés des dizaines de courriers. Nous avons pris l’habitude de nous raconter nos vies, nos petites anecdotes. Elle me confie même ses petits secrets ! C’est merveilleux de voir que les plus jeunes sont encore sensibles à ce genre de communication.

Grâce à notre correspondance, et peut-être presque grâce au confinement (je n’aurais jamais pensé dire ça un jour), j’ai noué un lien que je n’aurais jamais imaginé aussi fort avec ma petite-fille.

Patrick , 90 ans